Face à la circulation accrue du virus influenza aviaire hautement pathogène H5N1, les autorités sanitaires renforcent la surveillance épidémiologique et les mesures de dépistage chez l’homme. Santé publique France et le ministère de la Santé appellent à une vigilance accrue, notamment chez les personnes présentant des symptômes grippaux après un contact avec certains animaux.
Pourquoi cette alerte sur le H5N1 ?
Depuis 2003, 954 cas humains de grippe aviaire A(H5N1) ont été signalés dans 24 pays, entraînant 464 décès avec un taux de létalité de 49 %. Plus récemment, des cas humains ont été recensés aux États-Unis, marquant la première transmission documentée du virus d’un mammifère à l’homme.
Dépistage et prise en charge : les recommandations essentielles
1. Identifier les patients à risque :
- Tout patient présentant des symptômes grippaux doit être interrogé sur son exposition récente à des animaux (volailles, porcs et autres mammifères).
2. Réaliser un test RT-PCR ciblé :
- Un prélèvement nasopharyngé et conjonctival (si symptômes oculaires) est recommandé.
- L’analyse doit rechercher le type (A/B) et les sous-types saisonniers (H1 et H3).
- En cas de résultat positif pour la grippe A mais négatif ou non concluant pour H1/H3, un signalement immédiat à l’ARS est requis.
3. Adopter des mesures de précaution :
Dans l’attente des résultats, il est conseillé au patient de :
✔ Limiter ses contacts avec son entourage et les animaux.
✔ Porter un masque et appliquer les gestes barrières.
✔ Consulter rapidement un professionnel de santé en cas d’aggravation.
Le rôle clé des laboratoires d’analyses médicales
Les laboratoires de biologie médicale sont en première ligne pour assurer la détection et la surveillance du virus H5N1 :
✔ Prise en charge des prélèvements et des analyses RT-PCR.
✔ Collaboration avec les autorités de santé pour la transmission des résultats en temps réel.
✔ Identification rapide des souches suspectes grâce aux centres de référence nationaux.
Le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) propose d’intégrer ces analyses au système LABOé-SI, afin d’assurer un suivi centralisé et une réaction rapide en cas d’émergence humaine du virus.
Que faire en cas de cas avéré ?
Si une infection à H5N1 est confirmée, une concertation entre les autorités de santé et les infectiologues référents est immédiatement mise en place pour :
✔ Définir les modalités de prise en charge du patient et de son entourage.
✔ Appliquer des mesures d’isolement strictes et de désinfection du matériel.
✔ Suivre l’évolution clinique et adapter les recommandations en fonction des nouvelles données scientifiques.
Prévention et surveillance : des mesures indispensables
La transmission du H5N1 des oiseaux aux mammifères, et désormais à l’homme, reste sous haute surveillance. De nombreuses études visent à comprendre les mutations du virus et à anticiper son éventuelle adaptation à l’humain.
💡 Face aux risques d’émergence, la prévention reste la meilleure défense.
➡ En cas de symptômes suspects après contact avec des animaux, consultez un laboratoire d’analyses médicales pour un dépistage rapide et fiable.
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NOTE
Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.