Journée mondiale du rein : Accélérer le dépistage pour mieux prévenir la maladie rénale chronique

À l’occasion de la Journée mondiale du rein 2025, qui s'est tenue le 13 mars, le SDBIO appelle à une mobilisation générale pour améliorer le dépistage précoce de la maladie rénale chronique (MRC). Avec plus de 5,7 millions de personnes concernées en France, dont la moitié n’est pas diagnostiquée, il est urgent de passer à la vitesse supérieure en matière de prévention et de suivi médical.

Pourquoi un dépistage renforcé est essentiel ?

La maladie rénale chronique évolue silencieusement, sans symptômes évidents jusqu’à des stades avancés. Pourtant, une détection précoce permettrait d’éviter de lourdes complications telles que la dialyse ou la greffe rénale. C’est dans cet objectif que le SDBIO, en collaboration avec les néphrologues et les associations de patients, propose une solution immédiatement activable pour améliorer l’efficacité du dépistage.

Un dépistage fiable et accessible en laboratoire

Le dépistage de la MRC repose sur deux examens biologiques essentiels, simples et peu coûteux :

✔ Une prise de sang pour mesurer la créatinine sanguine et calculer le débit de filtration glomérulaire (DFG), indicateur clé de la fonction rénale.
✔ Une analyse d’urine pour doser l’albuminurie et la créatininurie et en calculer le ratio albuminurie/créatininurie (RAC), permettant d’évaluer la santé des reins.

Ces examens, réalisés en laboratoire de biologie médicale, garantissent des résultats précis, harmonisés et accessibles dans l’Espace Santé du patient.

Le Score de Risque Rénal (SRR) : un outil prédictif puissant

Grâce aux avancées médicales, le Score de Risque Rénal (SRR) permet désormais d’évaluer le risque d’atteindre un stade nécessitant dialyse ou greffe à 5 ans.

💡 Pourquoi le SRR est-il une révolution ?
🔹 Il aide le médecin généraliste à identifier les patients à risque et à les intégrer dans un parcours de soins adapté.
🔹 Il repose sur des examens biologiques fiables, coûtant moins de 15 € par an pour chaque patient à risque.
🔹 Il pourrait éviter 67 000 dialyses et greffes et 30 000 décès en France sur 10 ans, avec une économie estimée à 12 milliards d’euros pour l’Assurance Maladie.

Vers une coopération renforcée entre biologistes et pharmaciens

Afin d’amplifier l’accès au dépistage, le SDBIO propose d’instaurer un nouveau partenariat entre biologistes et pharmaciens. Grâce à un questionnaire ciblé, les pharmaciens d’officine pourraient identifier les patients à risque et les orienter vers un laboratoire pour un bilan rénal. Une fois le SRR calculé, le patient serait redirigé vers son médecin pour une prise en charge personnalisée.

Un enjeu de santé publique majeur

Contrairement aux tests rapides (TROD), qui ne permettent pas un dépistage fiable, les analyses biologiques offrent une précision et une traçabilité essentielles. En renforçant la prévention et en détectant plus tôt les personnes à risque, nous pourrions significativement réduire l’impact de la MRC et améliorer la qualité de vie des patients.

Quels sont les patients à risque ?

Le dépistage est recommandé aux personnes souffrant de :

• Diabète et obésité
• Hypertension artérielle ou maladies cardiovasculaires
• Maladies auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde, etc.)
• Antécédents familiaux de maladies rénales
• Exposition prolongée à des médicaments néphrotoxiques (anti-inflammatoires, chimiothérapies, etc.)

Conclusion : Un engagement collectif pour sauver des vies

À l’heure où les maladies rénales restent trop souvent silencieuses, le SDBIO appelle biologistes, pharmaciens, médecins et autorités de santé à se mobiliser pour faire du dépistage rénal une priorité nationale. Ne pas faire contrôler ses reins, c’est comme ne pas faire contrôler ses freins : agissons dès maintenant pour éviter des complications irréversibles et optimiser la prise en charge des patients.

🔹 Prenez soin de vos reins, parlez-en à votre médecin et réalisez un bilan rénal en laboratoire.

Source: SDBIO, www.sdbio.eu 

NOTE

Cet article, destiné au grand public et rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre pharmacien.